vendredi 4 janvier 2008

Pas de franchise sans animation

Près de 90 % des réseaux emploient des animateurs. Mais les pratiques sont différentes en fonction de l’activité, de l’enseigne et de la formule pratiquée.

Questionnées sur l’animation qu’elles mettent en oeuvre, les chaînes déclarent dans leur grande majorité (322 sur 370) avoir un ou plusieurs animateurs sur le terrain. En revanche, 48 d’entre elles (dont 22 franchises) n’en ont pas du tout. Cette situation, jugée inquiétante par nos experts, peut se comprendre pour les concepts reposant avant tout sur la fourniture de matériel. Par ailleurs, dans des petits réseaux, le patron-fondateur fait souvent tout lui-même. Mais il existe des franchises d’une certaine taille qui affichent une carence en ce domaine.

Pour les experts, c’est «en contradiction avec l’idée même de la franchise». Sans contrôler la bonne application du savoir-faire, sans retour du terrain, un franchiseur est aveugle pour déterminer la nature des dysfonctionnements.

En fait, l’animation n’est qu’un volet de l’assistance, qui comprend également la formation, et le contrôle. Ces fonctions peuvent passer par un certain nombre de canaux, dont les animateurs qui se rendent sur place. Mais il faut aussi se méfier des fausses animations, des visites formelles, qui n’apportent pas grand-chose et masquent une déficience de la formation.

Dans les réseaux, la moyenne se situe entre 1 animateur pour 20 franchisés et 1 pour 30. Dans les plus importants, on peut monter à 1 pour 50, voire 1 pour 80.

En réalité, toutes les fonctions de la franchise doivent exister dès le départ. Ensuite on y affecte des hommes en fonction de l’essor de l’enseigne. Mais cela dépend de l’activité, de l’organisation interne du réseau, de la durée des visites chez les franchisés.

Quant au rôle qui doit être celui d’un animateur, il est multiple : il doit motiver le franchisé, l’aider à optimiser son activité. Il est également de son ressort de détecter les problèmes éventuels, les expliciter si le franchisé ne les perçoit pas lui-même et apporter des solutions.

La fréquence d’une visite par mois semble être le bon rythme, au moins lors de la première année d’activité. A l’inverse des visites trop rapprochées… ou trop espacées sont souvent l’indice de difficultés. Ce qui est nécessaire, c’est qu’à aucun moment les franchisés ne se sentent abandonnés.
Tout l’art de la fonction est de trouver un bon équilibre entre contrôle et aide que le franchiseur se doit d’apporter à ses partenaires.

Source : Philippe Beaulieu, Franchise-Magazine.com publié le jeudi 23 juin 2005

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